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Severance : Blade Of Darkness

Editeur : Codemasters
Développeur : Rebel Act
Genre : Action - Aventure
Année : 2001
Dispo sur : CD-Rom PC

Donc, lançons-nous à la recherche de quelque chose d'intéressant dans les bacs de soldes des grandes surfaces. Le premier coup fut le bon : entre deux « Ultimate Macramé 2000 » et « Devenez un champion d'échec le temps d'aller aux toilettes » voila que je tombe sur un hit qui ne trônait pas encore dans ma ludothèque : Severance Blade of Darkness.
Le monde est menacé.Un sombre personnage, mégalomane, surpuissant, mais surtout, mage, réveille d'anciens démons et rassemble une armée capable d'écraser toute nation ou tout peuple qui oserait entraver ses ambitions.
Face à lui, quatre héros, quatre individus, chacun animés par des sentiments et des objectifs différents, tentent de sauver ce qui peut l'être. Maître Nain, Chevalier, Amazone ou Barbare, votre quête vous fera traverser le monde et vous poussera à affronter le mal absolu, menaçant votre civilisation ainsi que la moindre forme de vie.
Un mage noir, quatre héros (ayant tous des aptitudes et des caractéristiques différentes) et un monde à sauver : pas de doute, nous sommes ici dans un scénario typique Donjons et Dragons, ou, plus généralement, médiéval fantastique. Ca semble bien bateau tout ça, non ?
Ben justement, oui et non. Oui, parce qu'il est évident que le rapprochement avec un grand nombre de scénario de jeux, de films, de livres est immanquable, tant celui-ci est conventionnel et déjà vu un millier de fois (tiens, récemment, c'était un peu celui de Dark Messiah Of Might And Magic...). Non parce que Severance, ce n'est pas un monde fantastique et magique. Bien au contraire.

Les concepteurs de Severance ont réussi là où de nombreux créateurs ont échoués, à savoir, donner naissance à un univers totalement paradoxal. Cette chimère vient de sa personnalité : Nous sommes en présence d'un continent doté d'une histoire incroyable, sur lequel coexistent des cités plus anciennes que le temps, des civilisations en tout genre et des mythologies aussi diverses que variées. Sauf que tout est mort. Severance, c'est un monde aussi riche que froid. Vous ne rencontrerez jamais (ou presque) d'autres êtres humains, en dehors de quelques pauvres âmes en train de succomber ou de pourrir au fond d'une cellule. Les plus grandes cultures, ayant bâtis des monuments et des statues colossales à l'image de leur gloire, ne sont donc pas immortelles. Au contraire, au-delà de la guerre, on a le sentiment que c'est la décadence qui les a achevées, nous laissant dans une ambiance aussi chaude que puisse l'être la lame que vous enfoncez dans le dos de vos adversaires.

Y'a une chose qui faut reconnaître : la 3D vieillit mal, voire très mal selon les jeux. Le phénomène est présent dans notre cas, mais pas tant que ça. Le personnage a un petit côté « polygonal » qui ressort pas mal du côté de ses petits bras, et l'on voit bien que son corps, tout comme son visage, n'est qu'un assemblage de textures plaquées à même un squelette à la composition fort simple. Faut se dire qu'en même temps, notre il, que nous aimons tant, s'est habitué aux performances d'un moteur Source ou autre Unreal Engine... Pourtant, c'est vieux sans être kitch et totalement dépassé. Ok, nous somme loin de la modélisation d'un Prince des Sables du Temps ou d'un Sam Fisher de Splinter Cell, ce qui ne veut néanmoins pas dire que c'est moche pour autant. L'animation irréprochable de tous les protagonistes de l'histoire et l'action incessante font bien vite oublier les imperfections de votre avatar. Puis sans déconner, faut être honnête : Severance était lors de sa sortie l'une des tueries graphiques de l'époque. Niveaux magnifiques et tous différents, level design parfait mettant en avant le génie architectural de ses concepteurs, ombres somptueuses, eau reflétant tout ce qui peut l'être etc... S'il a vieilli, il n'a pas perdu sa beauté d'antan, tant dans son fond que dans sa forme, et est encore largement capable de flatter la rétine de nombreux joueurs, surtout ceux visant le plaisir de jeu avant celui des yeux.

Les affrontements sont ici à l'image de l'atmosphère : Froids, sanglants, difficiles et surtout, de longue haleine. Personne n'implorera la pitié de son opposant ou n'abandonnera alors même qu'il est à l'article de la mort. La conclusion sera toujours la même : l'un des participants y laissera sa vie (s'il a de la chance, parce que la plupart du temps, on a droit à un bras ou une jambe en bonus).


Dernière petite info : un peu partout sur le net existent des sites proposant de nombreux mods, permettant d'ajouter de nouvelles classes de personnages, de rendre le jeu plus difficile, de doter les ennemis d'un comportement plus rationnel etc... Une source de renouvellement constant et de grande qualité.
Bref, Severance : Blade of Darkness : Quand la violence et le démembrement deviennent un art accessible à tous et toutes.
Attention tout de même, car toute brutalité à un prix : Le jeu est déconseillé aux moins de 16 ans dans l'hexagone. Coup de bol quand on pense qu'il est interdit aux moins de 18 ans en Angleterre...
Quelques Liens :
Le site officiel :
Une ancienne pub en Anglais sous Youtube, avec sur le côté pas mal d'autres vidéos pour se faire une idée du jeu : https://www.youtube.com/watch?v=ThlAzZd_qQE
Le site de l'éditeur Mindscape, le proposant à 4.99 (dispo au même prix dans la plupart des grandes surfaces) :
2007-08-03 19:30:14