Prince Of Persia

Editeur : Broderbund Software
Année : 1990
Genre : Plate forme / aventure


Si y'a un jeu qui a marqué mon enfance c'est bien Prince of Persia. Ce n'est pas son animation, excellente, ou ses graphismes qui me laissent de tels souvenirs, mais sa difficulté. La vache, j'en ai passé des moments sur ce truc, sans jamais, je dis bien jamais, réussir à le terminer. C'est peut être que je suis une tanche, mais une chose est sure, j'ai pas été capable d'en voir la fin.

L'histoire s'inspirait fortement des milles et une nuits. Dans le royaume de Perse, le Vizir, Jaffar, cherche par tous les moyens à s'emparer du pouvoir. N'arrivant pas à ravir le trône au sultan, il se tourne vers la magie, en lançant un sort à la fille de ce dernier : si elle ne l'épouse pas dans l'heure, elle mourra. Sa seule solution, c'est vous. Oui mais voilà, l'est pas fou l'vizir, il vous a coffré dans le réseau de donjons du palais, espérant bien que vous ne parviendrez pas à vous échapper.

Prince of Persia, c'était donc cela : un jeune homme devant tout faire pour sauver sa bien aimée. Vous ne disposiez que d'une heure pour réussir, en partant des geôles les plus profondes, à atteindre le dernier étage de la plus haute tour. Sur votre chemin, des pièges, allant de la chausse-trappe aux lames de scies dans les murs, mais aussi des gardes, qui feront tout pour vous empêcher de passer. Vaincre ces derniers relevait du calvaire pour moi : combat à l'épée, avec système d'attaques hautes, basses, de défenses, de ripostes. Bref, si je galérais pour certains passage purement plate-forme, en ce qui concerne les combats, je me contentais de bourriner jusqu'à ce qu'ils crèvent. Ce qui, en passant, ne fonctionne pas.

Le jeu était aussi l'un des premiers à utiliser la Motion Capture, ou plutôt son ancêtre, à savoir, la rotoscopie (inventé dans les années 1910, dont le principe est de transformer une scène filmée en dessin animé), permettant d'obtenir des animations bien plus réalistes. Le résultat était une fluidité dans les déplacements du personnage tout bonnement hallucinante pour l'époque, donnant l'impression de voir bouger une personne réelle.
C'était aussi l'un des premiers titres à offrir un challenge autre que le score ou le nombre de vie. Ici, pas de points à marquer, ou de limitation due à un quota d'essais. Comme dans la réalité, c'est le temps l'ennemi (notez que ce n'est pas qu'on ne l'aime pas, mais que, comme l'argent, il nous file souvent entre les doigts... ). Vous n'avez qu'une heure pour parvenir à la fin. Ca peut paraître court, mais finalement, c'est assez long. Frustrant est plus le terme, vu la difficulté. C'est assez horrible de buter en permanence sur un passage un peu hard, tout en voyant les minutes défiler en dessous. Horrible, mais amusant, car quant on y arrivait, voilà le plaisir qu'on en tirait.

A l'origine, il fut développé pour l'Apple II, alors ordinateur 8 bits, et par une seule personne : Jordan Mechner. Ce dernier utilisa son frère afin d'animer le Prince. Traduits dans 6 langues et portés sur une vingtaine de machines (Amiga, Amstrad CPC, Apple II, Atari ST, DOS, Game Boy, Game Boy Color, GameGear, Mac OS, Master System, Megadrive & Mega-CD, NES, SNES, ZX Spectrum), deux millions d'exemplaires furent vendus à travers le monde. Son succès fut tel qu'il fut élu meilleur jeu de tous les temps, la presse le couvrant de récompenses, ne tarissant pas d'éloges à son sujet.

Aujourd'hui, lorsqu'on parle de Prince of Persia, on se remémore son animation alors sans équivalence, la limite de temps, mais aussi les cutscenes, ancêtres des vidéos scénaristiques. Il reste un titre mémorable, auquel tous ceux qui y ont un jour touché s'en rappellent encore. Une suite vue le jour, (Prince of Persia II) puis plus récemment, le Prince fit son come back parmi nous (PoP : Les Sables du Temps, l'âme du Guerrier, les Deux Trônes... ), prouvant que le titre marqua toute une génération de joueurs, mais aussi toute une industrie, qui réanime ses vieilleries les plus célèbres par manque d'idées. Bref, Prince of Persia c'est un titre mythique que personne ne peut, ou ne veut, oublier, tant pour ses points positifs que négatifs. Enfin, perso, ça reste un jeu de plus sur ma liste de "à terminer"...

Quelques liens :

La page du jeu chez Lost Treasure, pour ceux qui ont du retard à combler : https://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=332
Un site regroupant des addons et des mods du jeu (en anglais) : https://www.princed.com.ar/ (404 status - Not Found).
La page Wikipédia, avec plein d'infos et de liens en plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prince_of_Persia