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2000

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Space Channel 5

Développeurs: Sega UGA
Genre: Bouges Ton Corps
Année: 2000
Disponible Sur :Dreamcast (Octobre 2000), Playstation 2 (Mars 2002), GBA (Janvier 2004)

A leur apogée, Sega et ses gars nous ont fournis des titres incroyablement originaux au gameplay terriblement amusants. Ils partaient du fait que les joueurs voulaient s'amuser avec originalité, programmant dans ce sens. Sega UGA (United Game Artist) étaient de ces gens là, de sacrés créateurs de jeux, des idées innovantes. Ce studio a développé entre autre REZ, un titre marquant, continuant à me faire vibrer malgré ses 4 ans. Seulement, avant cet OVNI vidéo ludique, un autre portant leur signature s'est posé, plus silencieux : Space Channel 5

Une station Spatiale est attaquée par des extraterrestres ! Les personnes s'y trouvant sont prises en otage. Employés, Touristes, gens de passage, ces braves gens se retrouvent sous la coupe de ces ET étranges, dont personne ne sait ce qu'ils veulent.
Leur plan aurait pu se dérouler sans accro, mais c'était sans compter la chaîne de télé « Space Channel 5 » et sa journaliste vedette : Ulala. Voila notre héroïne débarquant pour mener l'enquête sur cette attaque, mais aussi pour libérer les prisonniers en se livrant à des duels contre l'envahisseur. Des duels de... Danse !

Le scénar est terriblement idiot, oui mais voila, le jeu est un immense hommage aux année 60 (Les tenues vestimentaires ! Le plastique !), ainsi qu'au cinéma et à la littérature de Science Fiction de ces même années. Il suffit de lorgner un peu sur les costumes des « touristes », pour y trouver une étrange ressemblance avec ceux des ET de « Prisonnière des Martiens » ( Inoshiro Honda, 1957, Jap.). En y regardant de plus prés, on peut aussi apercevoir un clin d'oeil au cliché du touriste japonais, armé de son appareil photo, mitraillant tout ce qui passe à sa portée. L'autodérision, y'a que ça de vrai.

Plus loin que ça, l'hommage aux 60's se ressent dans tous les décors : Formes arrondies de partout, couleurs flashies qui couvrent une bonne partie du prisme... Sans oublier Ulala. Tenue orange qui pète, mini jupe rigide, cheveux roses coiffés en couette, bottes à semelle compensées jusqu'à mis jambe. La petite touche finale : Blaster Rétro accroché à la cuisse, comme une « James Bond Girl » digne de ce nom. Le Kitch, c'est chic.

Rassurez-vous, la réalisation ne date pas des années 60. C'est joli, bien foutu, ça bouge bien. Les décors ne sont pas en « Full 3D », seule la partie dans laquelle vous évoluez, vous et vos adversaires, l'est. Le reste est en 2D, effet « trompe l'œil », qui n'en est pas moins réussi. Les personnages sont bien modélisés, détaillés, l'action est fluide. Bref, du tout bon. C'est clean de ce coté là. N'oublions pas qu'il fut développé à l'origine pour la Dreamcast, à ce titre il est un poil en dessous de ce qui se faisait au même moment (je parle pour la version PS2).
Niveau son, vous êtes accompagné par la douce voix de Ulala, ainsi que celle de son patron, toutes deux bien doublés, en anglais. Sont elles sous-titrées, je ne pourrais le dire, je n'ai possédé cette petite merveille qu'en Import US sur ma Dream. Coté Zik, c'est de la soupe Japonaise. On accroche de suite ou on déteste. Moi qui d'habitude suis assez chiant niveau zik, je dois dire que je me suis bien marré sur celle-ci. On va dire que ça peut aller parce qu'elle accompagne le jeu, j'irais pas l'écouter en dehors de ce dernier.

Comme je disais plus haut, vous allez donc devoir vous mesurer à une intelligence étrangère à notre humanité, afin de libérer les captifs, en vous livrant à des duels dansants. Ce sont (la plupart du temps) nos amis E.B.E. qui ouvrent la danse. Armé de votre micro, de votre caméraman et de votre laser, lancez-vous dans des chorégraphies endiablées pour les vaincre. Vous devrez donc répéter les mouvements qu'ils produisent sans vous tromper pour les bouter hors de chez vous. Si vous réussissez, vous délivrerez les prisonniers (des martiens ! haha !) qui vous suivront et formeront une véritable troupe de danseurs à vos cotés (Non ils ne vous aident pas, ils se contentent de vous suivre).

En même temps, le gameplay ne se limite pas à vous faire sauver des pauvres bougres. Vous êtes une reportrice en plein travail. Votre job consiste donc à ramener des images pour le JT, afin de faire un max d'audience. Sauf qu'ici, vous êtes en direct, que des millions de téléspectateurs suivent votre aventure, se passionnent, poussent des cris, pleurent et dansent avec vous. Il vous faut assurer votre score télévisuel, et pour ça, la danse est aussi le moyen. Plus vos chorégraphies seront bonnes, plus nombreux seront ceux qui vous soutiennent. A l'inverse, plus le spectacle sera foireux, moins la populace se motivera pour vous suivre.

Serait-il exempt de défaut ? Par vraiment. Dans les moins on pourra cocher deux « tue l'amour ». Le premier est la répétitivité du titre. Effectivement, les combinaisons de touches ont beau changer, on n'en reste pas moins à enchainer des dizaines qui se ressemblent. Ca ne saute pas aux yeux de suite, mais des fois, c'est grave chiant de se prendre la tête avec des chorés lourdes et longues.
Le deuxième problème vient de la durée. Quatre ou Cinq heures ! Et encore, en ne finissant pas tout du premier coup. Si vous rajouter à ça la répétition, vous risquez de ne pas revenir dessus une fois que vous l'aurez terminé.

Autre point négatif, mais qui ne touche directement le joueur, la chanteuse Lady Miss Kier, chanteuse du groupe Deee-Lite a porté plainte contre Sega pour l'utilisation sans autorisation de sa personne. Le groupe l'aurait approché pour acheter son « univers » avant la sortie du jeu, cette dernière ayant refusé, ils seraient passés outre son autorisation. De plus, elle affirme que le nom de l'Héroïne (Ulala) serait inspiré de la phrase « Oh la la » que la chanteuse lançait dans ses morceaux. Après un bref coup d'œil sur les clips du groupe, on peut en effet constater un univers psychédélique se rapprochant quelque peu du titre de Sega, mais je suis loin d'être un spécialiste de ce genre musical et de ce groupe, aussi me passerais-je de commentaires. Si quelqu'un connaît, il est le bienvenu pour nous éclairer.

Faut-il donc laisser Space Channel 5 de coté à cause de ça ? Que nenni ! Si vous avez l'occasion de le tester, lancez-vous. C'est super original, rythmé, ça change du « dernier-FPS-avec-la-carte-graphique-qui-tue », ou du dernier jeu de baston où « le-méchant-mange-des-enfants », le tout dans une ambiance bien rétro comme je les aime, avec un perso charismatique et une histoire bien débile. Un hit en puissance, qu'on aime ou qu'on déteste. Personnellement j'adore, mais je ne pourrais que vous conseiller de le tester avant d'acheter.
En même temps, il doit valoir 10 Euros d'occaz maintenant, alors n'hésitez pas, si vous voulez passer une bonne soirée à vous marrez sur un jeu musical, avec une ambiance unique, c'est celui qu'il vous faut.

Il apparaît néanmoins que la version GBA ne soit pas une réussite totale, trop dure, mal adaptée. La version PS2 est identique à la version Dreamcast, la qualité DVD en plus, ainsi qu'un mode 60 Hertz. Pour terminer, sachez que le producteur ici est Tetsuya Mizuguchi, le papa de Rez, qui compte adapter Every Extend prochainement

Quelques Liens :

La page Wikipedia en anglais de Space Channel 5 : https://en.wikipedia.org/wiki/Space_Channel_5
Raphi Le Sobre
2006-01-19 11:38:23



jouer.orgCNIL n° 822436