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2005

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Chronicles Of Riddick:Escape From Butcher Bay

Aaaah Riddick, l’un de mes personnages de SF favori. Une ordure comme on les aime, qui ne pense qu’à sa pomme et ne rechigne pas à se débarrasser de n’importe quelle personne sur sa route. Son but est simple : survivre, et qu’importe le nombre de cadavres qu’il aura à traîner dans le noir…


Richard B. Riddick, tel est son nom complet. Sa première apparition eu lieu dans le monde du cinéma, dans une petite perle SF que j’adore : Pitch Black (de David Twohy, 2000). Un film avec un budget moyen, et un scénario simple mais qui fait la part belle a notre ami Vin Diesel.

Dans ce film il joue donc le rôle de Riddick, un assassin recherché pour des dizaines de meurtres à travers la galaxie, fraîchement capturé par un chasseur de prime et en route pour une des prisons du coin. Malheureusement, le vaisseau s’écrase sur un rocher désert, une planète étrange qui ne compte pour habitant que des créatures sortant la nuit et se nourrissant de chair fraîche. Et manque de bol pour nos amis, une éclipse extrêmement longue s’annonce dans le coin. Le seul qui puisse les sauver est notre cher prisonnier qui a le don unique de pouvoir voir dans le noir…
Oui je vous l’accorde, vu comme ça, le scénario ne paye pas de mine. Mais le film vaut le coup d’œil. Tout comme sa suite d’ailleurs.
Le scénar du jeu quand a lui se situe aux origines de la série. Il raconte la première incarcération à Butcher Bay du héro, la façon dont il va en sortir, et comment il a acquis sa vue si spéciale.
Donc : Bienvenue à la Baie du Boucher. Une planète prison perdue dans un coin de l’univers, et dont l’ambiance est pour ainsi dire, étouffante. Ici sont incarcérés les pires ordures de l’univers, tueurs, voleur, délinquant et autres. Vous y rentrez rapidement, mais en sortez rarement. Et vivant, encore moins. Mais ça, c’était avant l’arrivé de Riddick, car aucune prison ne l’a jamais retenu, et il ne compte pas faire de Butcher Bay celle là…



Voila pour l’historique et le scénario. Je ne m’étalerais pas plus dessus, à vous de le découvrir.

Le jeu à proprement parlé maintenant : C’est un FPS (First Person Shooter, un Doom Like quoi) issue de la Xbox, ce qui n’augurait rien de bon au départ, tant les portages console vers pc s’avèrent 9 fois sur 10 immondes. Ici, le jeu a été complètement repensé pour le pc, et c’est une réussite. Attention néanmoins, c’est un jeu avec une ambiance raisonnablement adulte, et donc à ne pas confier a tout le monde…
Commençons par le commencement, le jeu en lui-même. Comme je le disais plus haut, c’est un FPS, donc déplacement au clavier, tir et vue à la souris. Que du classique donc. La première originalité du jeu tiens dans le système de combat.
Le bouton gauche de la souris vous sert a frapper/tirer comme tout les autres, mais là où le jeu deviens original, c’est que, passant la majorité du jeu à vous battre à mains nues, vous devez parer les coups, ce à quoi sert le bouton droit. Effectivement, pour gagner un match de boxe, vous ne pouvez pas vous contenter de frapper l’adversaire comme un bourrin, vous devez aussi être capable d’encaisser et d’enchaîner quand il baisse sa garde. Eh oui, parce qu’ici vos ennemis se protègeront de vos coups. Et si vous utilisez votre frappe au bon moment lorsque vous encaissez un coup en protection, notre ami Riddick s’amusera a attraper le poing de son adversaire et de lui broyer avant de le tuer d’un coup. Marrant ça. Mais ce n’est pas tout. Si vous vous glissez discrètement dans le dos de votre pauvre victime, vous pourrez lui brisez la nuque et ainsi éviter un combat peut être perdu d’avance. Vous devez savoir que n’aurez des armes que peu de temps dans Butcher Bay, étant donné que ces dernières sont bloquées par un système de vérification ADN de leurs porteurs (ainsi le jeu évite de tomber dans un bourrinage absurde). Le plus clair de votre temps, vous serez à mains nues, ou équipé d’armes blanches. Mais les concepteurs ont pensés a vous, et il y a quelques séquences de bourrinage pures et dures en vue.

Deuxième originalité : Le HUD (le système d’information de tout FPS). Eh bien, dans Riddick, il n’y en a pas. Eh oui. Vous êtes un prisonnier et un Furien (matez « Les Chroniques de Riddick » vous comprendrez, mais en gros c’est pas loin d’un humain), pas une machine de guerre technologique. Donc, vous voyez à travers les yeux du personnage, directement. D’ailleurs, si vous baissez le regard, vous pourrez voir vos pieds et vos jambes, ce qui est rare dans un FPS. La Barre de santé prend la forme de petits carrés blancs en haut à gauche de l’écran qui disparaissent et ne reviennent qu’en cas de combat. Les munitions de vos armes sont quand à elles affichées directement sur ces dernières. Pas d’infos inutiles, juste du concret, et vous voila partis pour exterminer tous les gardes de la prison.



Ensuite, le jeu n’est pas juste un FPS où vous avancez et tirez sur tout ce qui bouge. Dans un premier temps, vous êtes en taule, donc pour avancer dans le jeu, va falloir se faire des amis, et pour ça, va falloir leur « rendre des petits services » (nan je parle pas de ramasser leurs savonnette, non mais oh !). Tabasser un mec qui a des dettes, tuer un rival, voler des armes ou faire passer de la drogue a un prisonnier surveillé, voila quelques unes des petites « quêtes » secondaires que vous offre le jeu. Comme je le disais, ce n’est pas vraiment un jeu pour les enfants, tant les missions et l’environnement y sont adultes (vous allez assister a plus d’un tabassage en règle de détenu par les gardes, et de mise à mort tout au long du jeu…). Il y a toujours plusieurs façons de régler une mission, à savoir la discrétion et la violence. Certaines ne vous laisseront pas le choix, d’autres oui. Et pour appuyer ce coté du jeu, vous aurez bien entendu accés à la fameuse vue nocturne de notre ami. Ainsi utiliser le noir et tendre des pièges deviendra une seconde nature pour vous...



Ce qui m’amène à la seconde grosse partie de ce jeu : La discrétion. Vous n’êtes pas en acier trempé, et si dans d’autre jeu, une rafale de fusil a pompe vous ralentie, ici elle vous laisse pour mort. À vous donc d’éviter les affrontements frontaux, ou de vous arranger pour trouver une planque. Vous pourriez tenter de faire le jeu en bourrinant, mais vous risqueriez de transpirer sévère avant de pouvoir passer à la prochaine étape. Mieux vaut pour vous vous glisser discrètement dans le dos de ce garde et lui briser la nuque, pour ensuite planquer son cadavre dans un coin discret, que d’arriver en arrosant la zone de balles, parce que vous risqueriez :
1-De mourir de saturnisme plus vite que prévu (excès de plomb dans l’organisme).
2-D’attirer pas mal de monde mieux armé que vous dans la zone.
Et puis vous allez surtout vous rendre compte que les munitions sont rares dans ce monde, et qu’il faut souvent les compter avant de sauter sur n’importe qui ou n’importe quoi…

Techniquement parlant maintenant : Le jeu est beau ! Très beau même. Pas beau comme un Far Cry, avec ses grands environnements de cartes postales. Ici, on est en taule, donc les décors se rapprochent plus de l’univers industriel avec son coté « béton - métal » froid et étouffant. Un peu plus loin, les quartiers du personnel n’ont rien à envier au plus glauque des immeubles de Blade Runner. Mais c’est ça l’Univers de Butcher Bay, un monde gris et triste, sans espoir ni couleurs. Lorsque vous rentrez à Butcher Bay c’est pour y grever !
Les textures basses résolutions de la Xbox ont été revues à la hausse ici, et les personnages sont plus que corrects. Ils sont à l’image du jeu : Froid, brutaux et tous pourris jusqu'à l’os. Et ça se ressent dans leurs graphismes et leurs animations.

Bien sur pour ça, une machine conséquente sera demandée. Même si sur une bécane moyenne il tournera correctement, apprécier le jeu dans toute sa splendeur demande du bon matos. Personnellement, sur mon Barton 2.6Gz avec 1Go de Ram et une 9600 Pro a 128 Mo de Ram, je n’ai jamais pu mettre tout a fond. Jouer en 1024 avec 9/10ème des détails a fonds est déjà excellent, mais je ne pouvais mettre l’anti-crénelage a fond, ce qui fait que tout au long du jeu j’ai eu droit a l’effet « escalier » des décors…
Au niveau sonore, c’est du tout bon aussi. L’ambiance est particulièrement bien oppressante, et les personnages sont extrêmement bien doublés (Pour ma part j’ai une version originale sous titrée en français, je ne supporte pas les VF, et je ne pense pas que le jeu ait été traduit intégralement de toute façon.). Tiens d’ailleurs parlons des voix. Celle de Riddick est doublée par Vin Diesel en personne. Et ça colle parfaitement au personnage, avec ses sarcasmes, ses réactions ses explications (attendez de croiser la première borne de soins : « Heals the hurt, leaves the pain » ou « Soigne la Blessure, mais vous laisse la Douleur »). Pas vraiment de musique, ou rarement, ce qui appuie encore l’ambiance morose et écrasante du système carcéral.

Que dire de plus ? Dans les points négatif, je citerais d’une part l’absence de multi, mais en y réfléchissant un peu, je me demande comment est ce qu’on pourrait faire un multi avec ce genre de jeu. Alors oui, il valait mieux se concentrer sur la partie solo qui est excellente, que de faire un mauvais multi. D’autres part, le second gros handicap du jeu est sa durée de vie. Trop courte, à peine une dizaine d’heure, voire une quinzaine pour les plus calmes d’entres nous. Reste à débloquer les goodies du jeu, à savoir les dessin préparatif, les bandes annonces et autres, mais en finissant le jeu une première fois sans trop chercher, j’en ai débloqué la majeure partie. Ce sont les seuls problèmes dont souffre le jeu.
Le reste c’est du tout bon.
Les Chroniques de Riddick : Escape From Butcher Bay est un excellent jeu. Il partait pourtant avec plusieurs handicaps, notamment l’image des films adaptés en jeu, mais aussi celle de Vin Diesel, acteur « gros muscles », et l’origine console de la programmation. Mais il a su éviter tous ces pièges et trouver sa place dans le monde du jeu pc.
Bref un Super jeu qui mérite de trouver sa place dans votre Ludothèque même si vous ne connaissez pas l’univers de Riddick, et si vous en êtes fan, c’est un complément immanquable !
Mangez en !

Le Lien Vers le site officiel:: https://www.vugames-europe.com/
https://www.riddickgame.com/us/ (404 status - Not Found).
Raphi Le Sobre
2006-01-19 11:21:11



jouer.orgCNIL n° 822436